Synthèse pêches électriques réseaux 2024
Département : 44
Ce rapport présente l’ensemble des pêches scientifiques réalisées dans le département au titre des réseaux de suivi de l’état des milieux, du 25 avril au 18 octobre 2024. Ces prospections ont pu être réalisées par l’OFB ou par des prestataires. Les données sont extraites de la base ASPE, administrée par l’OFB (Irz et al., 2022). Les réseaux couverts sont :
RCS : Le Réseau de Contrôle de Surveillance vise à évaluer à large échelle l’état écologique et à suivre les changements à moyen terme de cet état, notamment en lien avec les mesures de gestion des milieux prévues par la DCE. Il a été mis en place en 2007.
RRP : Le Réseau de Référence Pérenne est mis en œuvre pour suivre l’évolution temporelle des conditions de référence à la base de la définition du bon état écologique, notamment sous les effets du changement climatique.
RHP : Le Réseau Hydrobiologique et Piscicole, mis en place en 1990, vise à suivre sur le long terme l’état des peuplements piscicoles, à caractériser les variations interannuelles et les tendances spatio-temporelles. Il permet d’évaluer les impacts des pressions anthropiques, d’événements naturels exceptionnels et de réaliser une veille écologique des espèces.
La première partie décrit les résultats à l’échelle du département. Cette synthèse expose l’état des peuplements ichtyologiques à travers l’Indice Poissons Rivière (IPR, cf. Oberdorff et al., 2002) et différentes métriques de la qualité du peuplement (richesse en espèces, occurrence, abondance, répartition en classes de taille). Ces données sont également contextualisées dans des suivis chronologiques de long terme (à partir de 1997) afin de permettre au lecteur de prendre le recul nécessaire sur les variabilités interannuelles pour mieux visualiser les éventuelles tendances temporelles. L’examen des évolutions temporelles de densité par espèce permet de détecter de potentielles évolutions de moyen terme malgré la variabilité interannuelle, par exemple liée aux conditions météorologiques.
Une deuxième partie présente les fiches de résultats bruts et élaborés à l’échelle de la station. Pour une meilleure compréhension, les données sont représentées graphiquement pour visualiser l’évolution de la classe de qualité IPR, de ses métriques, et un panel de variables écologiques facilitant l’interprétation. Les présences / abences d’espèces observées sur le terrain sont mises en regard de celles prédites par modélisation dans des conditions réputées “de référence” (Oberdorff et al., 2001). Une bonne adéquation entre les deux (les espèces prédites présentes le sont effectivement, tandis que celles prédites absentes ne sont pas capturées) suggère un bon état du milieu.
1 Conditions d’échantillonnage
1.1 Conditions environnementales
La Figure @ref(fig:fig2) présente l’évolution temporelle des paramètres environnementaux sur les stations, agrégés à l’échelle du département en calculant la médiane des valeurs par opération :
Granulométrie : L’axe des ordonnées varie de 0 à 12. Chacun des chiffres correspond à une référence de granulométrie. Avant d’agréger à l’échelle départementale, on calcule à l’opération la granulométrie moyenne des faciès, pondérée par leur surface relative.
0 = Granulométrie inconnue 1 = Argile (<0,0039mm) 2 = Limons (0,0039 à 0,0625 mm) 3 = Sables fins (0,0625 à 2 mm) 4 = Sables grossier (2 à 5 mm) 5 = Gravier (5 à 16 mm) 6 = Cailloux fins (16 à 32 mm) 7 = Cailloux grossier (32 à 64 mm) 8 = Pierres fines (64 à 128 mm) 9 = Pierres grossières (128 à 256 mm) 10 = Blocs (256 à 1024 mm) 11 = Rochers (>1 m – substrat immergé avec protubérances) 12 = Dalles (>1 m – substrat immergé sans protubérances)
Largeur mouillée et longueur station sont exprimées en m. Leur ratio n’a pas d’unité.
Profondeur : en cm.
Température : en °C.
Temps de pêche : en min.
1.2 Paramètres de pêche
La Figure @ref(fig:fig3) présente l’évolution des paramètres de réglage électrique ainsi que la conductivité. Ils se lisent comme les précédents.
2 Indicateur de l’état des peuplement ichtyologiques
2.1 Tendance départementale IPR
L’indice poissons rivière (IPR) est un indicateur de l’état des peuplements de poissons (Oberdorff et al., 2002). Il mesure l’écart entre la composition d’un peuplement de poissons sur une station donnée, observée à partir d’un échantillonnage par pêche électrique, et celle attendue en situation de référence. L’IPR constitue une base standard d’interprétation de résultats d’échantillonnages piscicoles fondés sur l’occurrence et l’abondance des principales espèces de poissons d’eau douce présentes en France.
Les données sont présentées depuis 1998, cependant il est notable que les réseaux DCE et des protocoles d’échantillonnage ne sont stabilisés que depuis 2007. Il est donc possible que la variabilité interannuelle antérieure soit au moins partiellement imputable aux variations dans le réseau des stations prospectées.
Plutôt que de calculer la moyenne entre les stations pour obtenir un indicateur départemental, le choix a été fait d’agréger en calculant la médiane qui est un indicateur statistique moins influencé que la moyenne par les valeurs extrêmes qui pourraient intervenir sur certaines stations.
La note IPR est la somme de 7 métriques qui évaluent divers traits écologiques de la communauté de poissons : 3 métriques d’occurrence (présence-absence des espèces) et 4 métriques d’abondance (densités d’individus).
NTE = Nombre total d’espèces
NER = Nombre d’espèces rhéophiles (espèces inféodées aux habitats courants)
NEL = Nombre d’espèces lithophiles (qui se reproduisent sur un substrat minéral)
DTI = Densité totale d’individus
DIT = Densité d’individus tolérants (individus d’espèces tolérantes à la pollution)
DIO = Densité d’individu omnivores (alimentation opportuniste)
DII = Densité d’individus invertivores (qui se nourrissent principalement d’invertébrés)
2.2 Tendance départementale des métriques
Les graphiques de la figure @ref(fig:fig5) se lisent comme la figure @ref(fig:fig4).
2.3 IPR par station
3 Les espèces
3.1 Les peuplements en 2024
Le suivi des espèces présentes (ou absentes) participe à la veille environnementale des réseaux ichtyologiques. Il permet notamment de préciser le diagnostic de l’état de la biodiversité (niveau de menace d’extinction via les listes rouges, évaluation de l’état de conservation) et de repérer l’arrivée de nouvelles espèces, en particulier les invasives.
Lecture : Si, dans un département, le chevaine a été capturé sur 10 des 20 stations prospectées en 2024, le taux d’occurrence de cette espèce dans ce département est de 50%.
3.2 Tendances des populations dans le département
3.3 Abondances en 2024
La figure @ref(fig:fig9) indique le nombre de captures par espèce dans le département pour l’année 2024. La figure @ref(fig:fig10) s’inscrit dans une perspective de fonctionnement trophique, et montre la biomasse cumulée de ces captures par espèce.
Ces graphiques sont complémentaires. Les espèces les plus abondantes en effectifs sont souvent de petite taille, donc de faible masse ; elles ne ne représentent donc pas nécessairement l’essentiel de la biomasse.
3.4 Richesse spécifique
La courbe représente la variation inter-annuelle de la richesse spécifique (espèces indigènes et allochtones).